Chapitre 5 : Quand on aime - Pages 33 et 34
Zélie resta deux jours chez sa grand-mère puis elle reprit la route pour rentrer chez elle.
Elle avait enfilé son gant magique et tentait de l'agiter en direction du ciel. Comme rien ne se passait, elle fixa un gros nuage cotonneux, se concentra bien fort, ferma les yeux et imagina une licorne. Quand elle rouvrit les yeux, le nuage ressemblait toujours à du coton, voire à un mouton, mais certainement pas à une licorne. Zélie s'énerva quelque peu et finit pas ranger le gant, agacée comme on peut l'être quand on se sent incapable de réussir une chose qui paraît pourtant simple.
Elle se remit en marche, la descente n'était pas très compliquée. Elle en profitait donc pour observer le paysage et rêvasser. Elle entreprit même de compter les sapins. Elle s'imagina le paysage si en décembre un petit farceur accrochait des boules et des guirlandes de Noël aux 146 sapins ! Et la neige, qu'est-ce que les montagnes devaient être belles recouvertes de poudre blanche ! Soudain elle aperçut une tache très colorée dans le paysage. Curieuse et impatiente, elle courut pour voir de plus près.
Elle avait enfilé son gant magique et tentait de l'agiter en direction du ciel. Comme rien ne se passait, elle fixa un gros nuage cotonneux, se concentra bien fort, ferma les yeux et imagina une licorne. Quand elle rouvrit les yeux, le nuage ressemblait toujours à du coton, voire à un mouton, mais certainement pas à une licorne. Zélie s'énerva quelque peu et finit pas ranger le gant, agacée comme on peut l'être quand on se sent incapable de réussir une chose qui paraît pourtant simple.
Elle se remit en marche, la descente n'était pas très compliquée. Elle en profitait donc pour observer le paysage et rêvasser. Elle entreprit même de compter les sapins. Elle s'imagina le paysage si en décembre un petit farceur accrochait des boules et des guirlandes de Noël aux 146 sapins ! Et la neige, qu'est-ce que les montagnes devaient être belles recouvertes de poudre blanche ! Soudain elle aperçut une tache très colorée dans le paysage. Curieuse et impatiente, elle courut pour voir de plus près.
C'était un arbre, trois fois plus grand qu'elle. Il n'avait pas de feuilles,
seulement de drôles de fleurs. Et sur chaque branche, les fleurs étaient de
couleur différente, ce qui donnait cet aspect multicolore qu'elle avait repéré
de loin. L'arbre était si beau qu'elle se sentait irrésistiblement attirée par
lui, elle s'approchait, l'admirait. Elle frôla une fleur, la sentit, elle avait
l'odeur entêtante du jasmin que sa mère faisait pousser dans l'ancienne maison.
Elle se pressa contre le tronc, l’enlaça, lui murmura une poésie et déposa un
baiser sur son écorce. Elle eut l'impression que l'arbre lui rendait son étreinte.
Et quand elle voulut se retourner, en douceur pour s'éloigner et avoir une vue
d'ensemble de cet arbre incroyable, elle se rendit compte que l'arbre avait bel et
bien baissé ses branches pour l'enlacer. Sauf qu'elle se retrouvait maintenant prisonnière
des branches fleuries.
Zélie ne paniqua pas, comme ses parents le lui avaient appris, elle garda son calme et examina la situation. Elle fit le tour du tronc, tenta de passer entre les branches les plus écartées. Elle arrivait à passer une jambe complète mais rien à faire, ses fesses ne passaient jamais. Et lorsqu'elle essayait de commencer par la tête, celle-ci coinçait aussi. A un moment elle crut qu'elle allait pouvoir se glisser à l'extérieur mais elle sentit l'arbre contracter ses branches et
Zélie ne paniqua pas, comme ses parents le lui avaient appris, elle garda son calme et examina la situation. Elle fit le tour du tronc, tenta de passer entre les branches les plus écartées. Elle arrivait à passer une jambe complète mais rien à faire, ses fesses ne passaient jamais. Et lorsqu'elle essayait de commencer par la tête, celle-ci coinçait aussi. A un moment elle crut qu'elle allait pouvoir se glisser à l'extérieur mais elle sentit l'arbre contracter ses branches et